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Yoke/Buulga(!)*

Necklace-sculpture

Golden polyester yarn, around 48 thousand handmade macramé knots

Dimension: 25,5 x 25,5 x 5 cm

Wearing variable. 

 

*Buulga –[ᠪᠠᠭᠤᠯᠭ᠎ᠠ - буулга] A Mongolian term presenting two senses: the yoke (noun) and put down! / remove! (imperative verb).

2021

Collier-sculpture

Fil de polyester doré, environ 48000 nœuds réalisées à la main avec la technique du macramé

Dimension : 25,5 x 25,5 x 5 cm

Portabilité variable

*Buulga – [ᠪᠠᠭᠤᠯᠭ᠎ᠠ - буулга] Un terme mongol présentant deux sens : le joug (nom) et enlève ! / descend ! (verbe à l’impératif).

2021

Resolutely feminist, this penis-shaped necklace-sculpture denounces the patriarchy that creates deplorable conditions for women. The symbolic organ of male power is represented as a massive necklace, combining the man (the oppressor) with the jewel (the decoration) - both mark a woman's life.

Evoking a yoke - an instrument of oppression, alienation and domination - this piece makes an allegory of societal hypocrisy on women. It’s a cry from the heart about injustice, the societal burden that women must go through in all of their lives. Women across the world all carry the yoke of patriarchy in various forms. Depending on their geographic, socio-political, and cultural specificities, the form and manner of carrying the yoke differs. This dimension is embodied by the various ways this necklace can be worn.

Creating a play on words, this work invites us to remove the yoke of patriarchy for gender equality and to resist toxic masculinity. The three-dimensionality of the work ironically and subversively depicts the ambivalent character of patriarchy as symbolically imposing on the outside yet substantively empty on the inside. The fascinating (in the sense of employing the philosopher Olivia Gazalé) and obsessive emblem of virile power which is at the same time, extremely vulnerable for its bearer who is man.

Symbol of the divine, nobility, luxury, wealth, and safe value, gold is the material par excellence for jewelry: about 70% of the world's gold is used for it. Golden material is chosen to convey the ambivalence of the object: a noble necklace and a captive yoke. Macramé is used as an artistic medium to transmit a message about the malleability of an ideology that appears fixed in society. This work celebrates macramé as a technique that is under-represented in the sphere of the soft arts. The 48 thousand knots made to create the Yoke/Buulga demonstrate the virtuosity and thoroughness of manual artistic labor in the era of robotization, revealing in the process the multitudes of living gestures of those who work to create worlds free from oppression of all kinds.

The idea for this project germinated in April 2018 when I was experiencing my very first maternity since a month. It was the period of extreme sensitivity of the newly-delivered woman. It was also the period following the #metoo movement, the liberation of women victims of violence and the increase in femicide in France. One day, I was completely exasperated and annoyed at the reactions of people doubly stigmatizing a woman whose children were brutally beaten by her partner. I felt like being a woman so having female sex was an unbearable burden for us women. Our own organ seemed to be the source of our misfortune. To denounce this, I had the idea of ​​creating a yoke in the shape of a vulva. But after a long reflection, I realized that the origin of a woman's misfortune is not her gender, but it is the patriarchal society which imposes atrocities and violence of all kinds on us. The result of a long process of research, testing and experimentation, the creation into its final form finally began in August 2020 and ended in April 2021, at the dawn of my 35th birthday.

Résolument féministe, ce collier-sculpture en forme de pénis dénonce le patriarcat qui crée des conditions déplorables pour les femmes. L'organe symbolique du pouvoir masculin est représenté par un collier massif, associant l'homme (l'oppresseur) au bijou (l’ornement). Les deux marquent la vie d'une femme.

Évoquant un joug – instrument d'oppression, d'aliénation et de domination – cette pièce est une allégorie de l'hypocrisie de la société sur les femmes. Un cri du cœur sur l’injustice, le poids sociétal que les femmes doivent traverser pendant toutes leurs vies. Partout dans le monde, les femmes portent toutes le joug du patriarcat sous diverses formes. Selon leurs spécificités géographiques, sociopolitiques et culturelles, la forme et la manière de porter le joug diffèrent. Cette dimension est évoquée par la variabilité du port de ce collier.

Créant un jeu de mots, cette œuvre nous invite à descendre le joug du patriarcat pour l'égalité des genres et à résister à la masculinité toxique.

La tridimensionnalité de l'œuvre dépeint de manière ironique et subversive le caractère ambivalent du patriarcat comme étant symboliquement imposant à l'extérieur mais substantiellement vide à l'intérieur : l’emblème de la puissance virile fascinant (dans le sens d'emploi de la philosophe Olivia Gazalé), obsessionnel et en même temps, extrêmement vulnérable pour son porteur qui est l’homme.

Symbole du divin, de la noblesse, du luxe, de la richesse et de la valeur sûre, l'or est la matière par excellence de la bijouterie : environ 70 % de l'or mondial lui est destiné. La matière dorée est choisie pour traduire l'ambivalence de l'objet : un collier noble et un joug captif.

Le macramé est utilisé comme médium artistique pour transmettre un message sur la malléabilité d'une idéologie qui semble figée dans la société. Cette œuvre célèbre le macramé comme une technique sous-représentée dans la sphère du soft art. Les 48 milles nœuds réalisés pour créer Yoke/Buulga(!) démontrent la virtuosité et la minutie du travail artistique manuel à l'ère de la robotisation, révélant au passage les multitudes de gestes vivants de celles et ceux qui travaillent à créer des mondes libérés de l'oppression de tout type.

L’idée de ce projet a germée en avril 2018 alors que je vivais ma toute première maternité depuis un mois. C’était la période d’extrême sensibilité de la femme ayant fraichement accouchée. C’était aussi la période suivant le mouvement #metoo, la libération des paroles des femmes victimes de violences et l’augmentation de féminicide en France. Un jour, j’étais complètement exaspérée et dépitée suite à des réactions de personnes stigmatisant une femme dont les enfants avaient été atrocement battus par son conjoint. J’avais l’impression que d’être femme, et donc avoir un sexe féminin, était un fardeau insoutenable à vivre pour nous, les femmes. Notre propre organe semblait être à l’origine de notre malheur. Pour dénoncer cela, j’ai eu l’idée de créer un joug en forme de vulve. Mais après une longue réflexion et de nombreux essais, je me suis rendu compte que l’origine du malheur de la femme n’est pas son sexe, mais bien la société patriarcal qui nous impose des atrocités absurdes et des violences de tout genre.

Fruit d’un long processus de recherche, de tentatives, d’expérimentation, la création vers sa forme définitive fut entamée enfin en août 2020 pour se terminer en avril 2021, à l’aube de mes 35 ans.

Zamlin

Mandala
Around 20 000 handmade knots with macramé technique,  462 beads
Cotton and linen yarn; black, gilded and turquoise blue beads

Dimension: Ø 32 cm
2018

Mandala
Environ 20 000 noeuds réalisées à la main avec la technique du macramé, 462 perles incrustées
Fils de coton, lin, perles noires, dorées et bleu turquoises

Dimension: Ø 32 cm
2018

Symbolizing hatching and unity, while evoking the perpetual motion of the universe and its infinity, this mandala expresses the state of mindfulness.

 

This piece is dedicated to my son Zamlin, born in 2018. 'Zamlin' is a poetic Mongolian term meaning the world, the universe.

The choice of colors was made according to the Asian characteristics of the year 2018: year of the yellow dog, with the friendly character and the earth element.

 

I dedicated the last trimester of my pregnancy to this work. Subsequently, I became the laureate of the Brittany Region 2018 of the Concours Ateliers d'Art de France.

Symbolisant l’éclosion et l’unité, tout en évoquant le mouvement perpétuel de l’univers et son infinité, ce mandala exprime l’état de présence ouverte.

 

Cette œuvre est dédié à mon fils Zamlin, née en 2018. 'Zamlin' est un terme mongol poétique signifiant le monde, l’univers.

 

Le choix des couleurs s’est fait en fonction des caractéristiques asiatiques de l’an 2018 : année du chien jaune, avec le caractère amical et l’élément terre.

 

J’ai consacré le dernier trimestre de ma grossesse pour cette œuvre. Par la suite, je suis devenu lauréate de la Région Bretagne 2018 du Concours Ateliers d’Art de France.

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